L’affaire récente des RKI files en Allemagne a révélé quelques secrets juteux de distorsions politiques. Ceux-ci ont eu de lourdes conséquences sur la confiance des Allemands et font l’objet d’une intense couverture médiatique, tant mainstream que sur les réseaux sociaux. Quid de la Suisse? L’Impertinent s’est penché sur les 1661 pages des procès-verbaux de la Task Force Covid de l’Office fédéral de la santé publique, remis en ligne le 4 avril dernier.Influence médiatique omniprésente, entrave à la liberté thérapeutique, discrimination abusive, stratégie de la peur… Voici ce que nous avons découvert.
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Cet article a été réalisé à quatre mains grâce à l’aide inestimable de Viviane Cuendet
Le 20 mars 2024, le site d’information allemand Multipolar a publié plus de 200 documents secrets jusqu’alors contenant les protocoles de l’équipe de crise de l’Institut Robert Koch (RKI) durant la pandémie de Covid. Le RKI est l’institution centrale de la République fédérale dans le domaine de la surveillance et de la prévention des maladies et donc également l’institution centrale de la République fédérale dans le domaine de la recherche biomédicale axée sur les applications et les mesures, peut-on lire sur son site. Les RKI files, abondamment commentés dans les médias nationaux et sur les réseaux sociaux, auraient notamment révélé les désaccords existants entre scientifiques et politiques pendant la crise Covid et établiraient que les conséquences des mesures sont pires que ses causes.
En Suisse, la Swiss National Covid-19 Scientifique Task Force (STF), dont les experts autoproclamés ont écumé les plateaux de télé durant la crise, n’a pas tenu de procès-verbaux de ses séances. Une faute grave qui n’est pas étrangère au scepticisme de la population à l’égard des mesures sanitaires et de leur absence ou non de fondement. Cependant, une autre Task Force suisse s’est bel et bien soumise à ce travail de documentation. Celle de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Le 2 avril, L’Impertinent a déposé une demande auprès de l’office afin d’obtenir ces PV. Son porte-parole, Simon Ming, nous a répondu: «Les procès-verbaux de la Task Force Covid-19 de l’OFSP depuis début 2020 ont été régulièrement publiés sur le site web de l’OFSP à partir de février 2021. En automne 2023, nous avons actualisé les sous-pages relatives au Covid-19 et supprimé les contenus qui ne semblaient plus pertinents. Suite aux différentes demandes concernant ces protocoles, nous les avons à nouveau mis à disposition le 4 avril.»
Le fait que l’OFSP dépende directement du Département fédéral de l’Intérieur (DFI) est capital pour la suite: cela implique que l’OFSP n’a aucune indépendance politique, les rapports collent donc davantage à la stratégie de l’autorité que pour les RKI files. Mais la découverte de ces pages nous permet tout de même une meilleure lecture de la période extraordinaire que nous avons vécue. Et leur analyse participe d’un travail de mémoire nécessaire, en attendant (encore et toujours) qu’un bilan soit tiré des erreurs commises.
C’est donc une plongée profonde dans les 1661 pages de ces documents, fournis par l’OFSP uniquement en allemand, que nous vous proposons. Vous trouverez dans cet article des points que nous avons extraits pour vous, au prix de longues heures intenses de recherches par mots-clés et de traduction! Recherche non exhaustive, forcément.
Cet article est en libre accès, mais sa réalisation a entraîné des frais. Si vous estimez notre travail nécessaire, n’hésitez pas à le soutenir en vous abonnant ou par le biais d’un don (infos disponibles sur la page d’accueil).
Merci d’avance.
Problème de caviardage
Les premiers documents ont été publiés avec un caviardage défaillant, en raison d’un «problème technique», selon Simon Ming. Ils ont été remplacés rapidement, mais pas avant d’être téléchargés par L’Impertinent.
L’occasion de nous rendre compte que l’on a souvent masqué des éléments de façon difficilement compréhensible.
Ce genre de caviardage, dont l’utilité nous échappe, est très présent.
Nous avons eu l’impression qu’ils avaient un quota de caviardage et qu’ils l’ont mis au bol.
Par la suite, le caviardage a été utilisé principalement pour protéger l’identité des personnes et organismes impliqués. Il nous a semblé être employé de manière plus judicieuse, mais sa nécessité reste relative, à l’exception de rares passages noircis plus conséquents
Dans la suite de l’article, les passages en italique sont des extraits des procès-verbaux de la Task-Force Covid OFSP, traduits par nos soins. Toutes les images peuvent être agrandies en cliquant dessus.
Contamination anticipée
La première réunion de la Taskforce 2019-nCoV (Task Force Covid OFSP) a eu lieu le 27 janvier 2020. Son tout premier compte rendu comporte, et ce n’est pas étonnant, la coordination avec l’OMS: «Établir un lien direct avec le personnel de l’OMS comme pendant Ébola.
La Suisse n’est pas encore touchée, mais l’on observe attentivement l’étranger: «Le médecin cantonal de Zoug a été informé de la présence d’un groupe de touristes chinois et aucune mesure n’a été prise. Des hommes blancs inconnus entrent dans des appartements pour effectuer des tests. La police clarifie la situation.» (…) «Un ajustement de la définition de cas en raison de la situation en Allemagne est à l’ordre du jour».
Et déjà l’apparition de la contamination par un asymptomatique:
«En Allemagne, une personne a été infectée pendant la phase asymptomatique. Elle s’est infectée auprès d’une employée chinoise qui sécrétait du virus en l’absence de symptômes après sa guérison. La question de savoir si les personnes guéries peuvent continuer à contaminer les autres reste ouverte. Au total, environ 150 cas ont été recensés en dehors de la Chine.»
Fin janvier 2020, la tension monte gentiment au sein de l’Office fédéral de la santé publique, qui commence déjà à s’intéresser aux critiques formulées dans les médias, en l’occurrence ceux de Tamedia: « Hotline mise en place trop tard et incohérence concernant les masques. La conférence de presse a eu lieu trop tard.» Elle ajoute: «La communication via la FMH n’est qu’à moitié utile, elle n’est utilisée qu’en cas d’urgence.»
Début février, on se prépare activement à la déclaration du premier cas en Suisse, qui revêt déjà son caractère historique. Le procès-verbal du 3 février relève notamment: «La communication sur le premier cas en Suisse est en préparation. L’OFSP communiquera en collaboration avec les cantons. Proposition aux cantons de communiquer ensemble, car le premier cas sera d’importance nationale. Une présentation commune est en cours de discussion.»
Un «système de déclaration par téléphone est en place,… des cas suspects sont en cours d’investigation» et déjà en quarantaine. Environ 380’000 masques sont stockés dans les réserves et le resteront pour l’instant.
«Toutes les maladies respiratoires considérées comme des cas suspects»
Le 14 février, toujours aucun cas confirmé, mais: «La conférence téléphonique d’hier lors de laquelle il a été question d’adapter les définitions de cas, a abouti sur un accord pour mentionner d’abord les critères épidémiologiques, puis les critères cliniques, de sorte que toutes les maladies respiratoires soient considérées comme des cas suspects.»
On se soucie aussi, avec à-propos, de l’approvisionnement en antibiotiques: «Des réponses doivent être apportées en ce qui concerne l’approvisionnement en antibiotiques. Que se passera-t-il si la Chine ne fournit plus de substances de base? »
Et ce même jour, première mention du vaccin par un des 22 groupes de travail (GT) de cette Task Force, le groupe Stratégie: «Si un vaccin est disponible dans deux ans, serait-il utile d’avoir une sorte de droit de préemption? Du point de vue des processus et des documents, c’est faisable, mais c’est un travail énorme. Il faut savoir avec qui les contrats peuvent être conclus. Mandat à la pharmacie du travail, tenir une liste des fabricants possibles.»
Le 24 février, les nouvelles d’Italie sont encourageantes: «Le virus ne se transmet pas aussi facilement que le virus de la grippe, d’où de bonnes perspectives de contrôle de la situation. Le virus ne peut être maîtrisé que si toutes les personnes en contact avec le virus sont examinées et mises en quarantaine.
En Suisse, toujours pas de cas confirmés et pas plus de cas suspects.»
Toujours ces «remarques sur le paysage de la presse» et la réputation de la Task Force, qui seront présentes dans chacun des rapports: «Les médias en ligne sont critiques à l’égard des autorités. Les spécialistes, comme l’OFSP, sont un peu plus réservés et de notre côté.»
«Situation de danger extraordinaire»
«STP a écrit hier une lettre à la présidente de la CDIP (Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique, ndlr) concernant la fermeture des écoles. Il est recommandé de ne pas fermer les écoles», écrit-on le 6 mars 2020.
Pour en arriver, le 16 mars: «Le Conseil fédéral déclare une ‘situation de danger extraordinaire’. Les « commerces non essentiels » doivent fermer, restaurants fermés, loisirs fermés, culture fermée, sport fermé, coiffeurs fermés. Interdiction d’entrée pour les «étrangers sans motif valable».
Commence ensuite un festival de tests. Mais sont-ils fiables?
En avril 2020, la Revue médicale suisse estime la spécificité à 99%. Cela veut dire 1 faux positif sur 100 tests. Donc si on testait 10’000 personnes saines hors épidémie, on obtiendrait tout de même 100 tests faussement «positifs».
A 99%, on a quand même 1% d’erreurs, ça paraît peu, mais quand on fait des dizaines de milliers de tests, ça fait beaucoup de gens confinés pour rien!
Soigner les malades, un concept lointain
Qui dit maladie, dit traitement. Enfin, normalement. Dans l’entier de ces 25 procès-verbaux, le mot «antibiotique» apparaît deux fois. Le terme «ivermectine» ressort une seule fois, dans la rubrique «problèmes médiatiques pour mention sur les réseaux sociaux» comme traitement, en mai 2021. Et hydroxychloroquine n’apparaît pas. L’expression traitement précoce est, elle aussi, absente.
En revanche, les produits curarisants (de curare), utilisés pour les patients intubés placés sous sédation en milligrammes, sont achetés par dizaines de kilos et l’on se soucie déjà de ne pas gaspiller s’il n’y a pas de deuxième vague :GT Approvisionnement en médicaments et dispositifs médicaux
«Pendant le week-end, de grandes quantités de Rocuronium (44 kg) seront achetées en Nouvelle-Zélande, ce qui correspond à environ 70% de ce qui a été utilisé lors de la première vague. Réfléchir à ce qui sera fait avec le matériel si la deuxième vague ne se produit pas. Durée de conservation 2 ans.»
Puis, nous avons le Remdesivir, abondamment cité et utilisé, avec ruptures de stock momentanées:
GT Approvisionnement en médicaments et dispositifs médicaux
«Nous avons une couverture élevée pour les médicaments Covid. Remdesivir pour la thérapie antivirale, actuellement bon accord avec Gilead-Switzerland».
En plein été, l’OFSP réalise que la pharmacie de l’armée a livré aux cantons des masques dont certains, périmés, dégagent une odeur de moisi. En septembre, on se rendra compte que «les analyses de laboratoire (?) ont montré que les masques n’étaient pas aussi moisis qu’on le pensait». Il s’agissait alors de «clarifier qui a fourni les autres masques moisis.»
En été encore, malgré la douceur du climat, la tension continue à monter et certains font du zèle: «Réactions des entreprises de restauration, les inspecteurs prennent leur travail trop au sérieux, menacent de fermer les restaurants et exigent des choses qui ne figurent pas dans le concept général de protection de Gastrosuisse.»
Et soudain, en novembre:
«Depuis le 20 novembre 2020, l’OMS déconseille l’utilisation du Remdesivir. L’étude sous-jacente est connue depuis un certain temps par les experts des sociétés médicales et cette étude ne fait pas l’unanimité. Une mise en garde claire sur les données et l’utilisation du Remdesivir figure dans les directives de la Société suisse d’infectiologie depuis le 30 octobre 2020. Malgré la décision de l’OMS, la demande de Remdesivir reste élevée et l’approvisionnement de la Suisse est assuré.»
Mais l’autorité en la matière, ce sont les sociétés médicales:
«Il n’est pas de la compétence de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) d’émettre des recommandations de traitement concernant d’éventuelles thérapies Covid-19. Cette tâche incombe aux sociétés médicales suisses (par exemple la Société Suisse d’Infectiologie), qui publient des directives. Ces recommandations sont actualisées en temps réel en fonction des dernières données scientifiques.»
Nous ne savons pas qui, à l’époque était responsable des guidelines (lignes directrices) au sein de la Société suisse d’infectiologie. Mais le responsable actuel, Dionysios Neofytos a reçu de l’argent de Pfizer, de Gilead et de MSD!
En décembre 2020, on s’interroge beaucoup sur les enfants. La question récurrente est de savoir s’ils sont les moteurs de l’épidémie: «Résultats de l’étude: Les derniers résultats intermédiaires de l’étude Ciao-Corona montrent clairement que les élèves du primaire ne sont pas les moteurs de la pandémie. S’ils tombent malades, ils ne contaminent presque jamais leurs camarades de classe. Des anticorps ont été détectés chez près de 8% des enfants.» (23.12.20)
L’ambiance n’est pas au relâchement en cette fin d’année: «Les médias parlent d’un durcissement des mesures ou d’un deuxième lockdown et la pression médiatique sur le Conseil fédéral augmente. Ceci fait suite à la demande de Martin Ackermann lors du PdP du 15.12.2020: «Plus de mesures sont nécessaires, si possible rapidement». L’opposition à un nouveau lockdown a été exprimée dans une lettre ouverte du directeur de l’Union suisse des arts et métiers Hans-Ulrich Bigler et de Fabio Regazzi (conseiller national PDC).
L’année 2021 commence par quelques ajustements de coordination. Ainsi, le 13 janvier, on peut lire:«Points en suspens: clarifier avec la Taskforce Science TFS s’il est possible de faire des déclarations sur les raisons de l’augmentation de l’utilisation des IPS (soins intensifs, ndlr) par les patients non COVID-19. Clarifier avec la TFS quels facteurs ont été pris en compte dans le PB « Impact économique » en ce qui concerne l’espérance de vie; en particulier, s’il a été tenu compte du fait que l’espérance de vie des personnes vivant dans des maisons de soins est relativement faible.»
Et la pression ne diminue pas sur les jeunes et les enfants:«La plus haute enseignante de Suisse (Dagmar Rösler, ndlr) demande de nouvelles mesures dans les écoles. Il pourrait s’agir d’extensions de l’obligation de porter un masque ou même d’un enseignement à distance limité. Marcel Tanner, qui démissionne de la TFS (raison: il est également président des Académies des sciences), demande un enseignement à distance pour les gymnases et les écoles professionnelles afin de réduire la mobilité. D’autres parlent également d’une augmentation des tests.»
«Mesures à prendre: incompréhension croissante des exceptions pour les enfants (pas de test d’entrée, pas de masque, pas d’enseignement à distance). Pourquoi faut-il un test négatif pour l’entrée en avion, mais pas pour les voyages en voiture, en bus ou en train?
La Société Suisse de Pédiatrie soutient le port obligatoire du masque dans les écoles primaires. De plus en plus d’écoles l’introduisent.»
L’imbroglio masqué
En début d’année 2021, la situation des masques illustre à nouveau un certain tâtonnement: «⬛️⬛️⬛️ et TFS ont pris position oralement sur les masques FFP2. Les masques FFP2 ne sont recommandés que pour les mesures spéciales de libération d’aérosols sur les patients. Pour tous les autres contacts et mesures sur les patients Covid-19, les masques chirurgicaux sont suffisants. Les personnes appartenant aux groupes vulnérables ne doivent pas être impliquées dans les soins aux patients Covid-19. Pour toutes les autres situations, les masques chirurgicaux sont suffisants. Les recommandations n’ont pas été adaptées en ce qui concerne les nouveaux variants. Une prise de position écrite est en attente. Cependant, les masques FFP2 sont de plus en plus utilisés, même en dehors de la plage d’utilisation recommandée».
En février, on peut lire: «Aucune des prises de position dont nous avons connaissance ne préconise la recommandation de masques FFP2 pour la population.»
Puis, en mars: «En vue des nouveaux variants de virus plus contagieux, la question d’une éventuelle augmentation des contingents de masques FFP2 se pose. Jusqu’à présent, seul le personnel de santé des hôpitaux a été pris en compte, pas d’autres, ni la population. Les réserves devraient-elles être augmentées, par exemple de 10 millions ou plus? Actuellement, elles sont de 6 millions.»
Et enfin en novembre: «L’hygiéniste du travail et chercheur en aérosols reproche une nouvelle fois à l’OFSP, dans les médias Tamedia, d’avoir reconnu trop tard que les aérosols sont la principale voie de transmission. Selon lui, la situation s’est encore aggravée avec Delta, une personne infectée sur trois étant désormais un émetteur élevé. Il recommande le port de masques FFP2.»
Mais la politique en matière de masque était aussi pratique que sanitaire, comme le démontre cette entrée: «Thématique du temps de port du masque (passage de 8 à 4 heures): Cela nécessiterait un stock massif. Nous rejetons cette demande.»
Où est passé la liberté thérapeutique?
Rappelez-vous: en janvier 2021, l’Hôpital Riviera-Chablais faisait interdire l’hydroxychloroquine. L’ivermectine subira le même sort un peu plus tard. Les médecins et pharmaciens cantonaux ont prévenu les généralistes qu’ils ne «recommandaient pas» ces traitements dans le cadre du Covid. Des médecins qui en prescrivaient à l’époque étaient dénoncés aux autorités et les pharmaciens refusaient bien souvent tout simplement d’honorer les ordonnances.
Or, il s’agit d’un comportement abusif contraire aux bonnes pratiques: ci-après, une mention importante qui n’a pas été respectée par certains médecins cantonaux, notamment Genève et Fribourg qui ont carrément interdit l’«off label use» de certains médicaments, Vaud, dans une moindre mesure. Sans parler des médecins convoqués pour leurs prescriptions.
Ce qui pose la question de l’ingérence politique dans les soins et des responsabilités quant aux conséquences. Tous les médecins, malheureusement nombreux, qui ont renoncé à soigner leurs patients, avaient d’après ce qui ressort de ces procès-verbaux non seulement le droit d’appliquer l’off label use, mais celui d’importer des médicaments!
«Il n’est pas de la compétence de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) d’émettre des recommandations de traitement concernant d’éventuelles thérapies Covid-19. Cette tâche incombe aux sociétés médicales suisses (par exemple la Société Suisse d’Infectiologie), qui publient des directives. Ces recommandations sont actualisées en temps réel en fonction des dernières données scientifiques. Les médecins sont libres d’appliquer ou de respecter ces recommandations.»
27.1.2021: «Information de base pour d’éventuelles questions supplémentaires : en principe, chaque médecin est libre d’administrer un médicament en dehors des indications ou des recommandations d’utilisation mentionnées dans l’information professionnelle. Cette utilisation hors étiquette (Off-LabelUse) relève de la seule responsabilité du médecin. Si un médicament n’est pas autorisé en Suisse (comme sur le site ^^^^^), les médecins sont également autorisés à l’importer en petites quantités pour certains patients.»
Le 3 mars, on évoque la nécessité d’un disclaimer pour le tableau de bord et d’autres publications en ce qui concerne l’impact du dépistage asymptomatique large sur le taux de positivité.
«Points en suspens: vérifier l’influence des tests asymptomatiques et des tests de masse sur le nombre de cas et les démontrer à la TF.»
Nous n’avons pas vu de disclaimer sur le site du tableau de bord. Cela aurait par exemple pu pousser les faux positifs de juillet 2022 (qui se testaient pour certaines destinations de vacances) à protester contre un taux de positivité qui frôlait les 50%! A une période où on est très, très loin de 45 ou 49 % de gens malades.
Certaines déclarations écrites se passent de commentaire. Comme celle du 4 avril 2021: «Doutes sur la pertinence des mesures qui durent trop longtemps/nombre de décès trop faible.» Et du 21: «Toujours beaucoup de mécontentement général»
Le 26 mai, on se met à évoquer l’idée du certificat Covid. «⬛️ explique comment l’OFIT entend mettre en œuvre le certificat Covid et cite des documents qui ont été envoyés aux cantons pour consultation. La CDS déclare que les cantons devront relever certains défis, notamment en définissant les personnes autorisées à délivrer un certificat. La FMH et PharmaSuisse continuent d’exprimer leur mécontentement. Ils estiment que la Confédération est désormais la seule responsable.»
Le 7 juillet 2021, un passage des procès-verbaux met à nouveau en exergue l’influence des médias dans la stratégie des autorités. (voir ci-contre) Si «une revue de presse se fait régulièrement dans une telle task force», selon Simon Ming, et qu’il n’est pas étonnant qu’il y ait beaucoup de mentions de différents titres de média, l’influence de ceux-ci est flagrante dans ce passage par exemple:
On peut y lire: «24 heures s’intéresse à la campagne de vaccination et demande à divers experts si l’OFSP fait bien son travail ? Pas mal, répondent-ils, mais on s’adresse mal aux jeunes. Il faudrait leur montrer ce qu’ils gagnent en se faisant vacciner, à savoir le droit de voyager et d’aller à des soirées sans faire la queue pour des tests. Le journal constate également que les jeunes Romands s’inspirent davantage des influenceurs français que des Suisses.»
Eh bien, cela a manifestement inspiré l’OFSP, puisque trois mois plus tard sortaient les mémorables vidéos vantant la vaccination pour pouvoir voyager, sortir, et même fumer la chicha sans se contaminer!
Avant chaque sortie, passage obligé par le test?
Avant chaque voyage l’angoisse de se faire tester
Après chaque foire, la quarantaine?
A chaque bouffée, le risque de se contaminer?
«En mars 2021, le Sonntagszeitung et le Blick rapportaient que certaines entreprises mettent en place leurs propres centres de vaccination pour leurs collaborateurs. Les médecins sont payés jusqu’à 240 francs par vaccination afin de les inciter à participer. La direction de la santé publique zurichoise n’y voit toutefois pas d’inconvénient, le canton disposant de suffisamment de capacités pour tous les candidats à la vaccination. Dans le canton de Vaud également, 70 entreprises au total veulent vacciner elles-mêmes leurs collaborateurs.»
On est loin du consentement éclairé. D’ailleurs, cette expression n’a pas été trouvée une seule fois dans les plus de 1600 pagesqui constituent ces rapports!
Le mot consentement tout seul figure 1x, p. 40, 15.9.2021 «Avec l’adaptation de la recommandation à toutes les femmes enceintes, il n’est plus nécessaire d’établir un certificat médical ni d’obtenir le consentement écrit de la personne à vacciner.»
«Vaccination potentiellement obligatoire en Suisse:
De nombreux médias suisses s’interrogent sur l’éventualité d’une vaccination obligatoire en Suisse. Nous avons expliqué à divers médias la situation juridique en Suisse et nous avons dit que personne ne serait vacciné contre son gré en Suisse.»
«Mais il s’agit d’un faux débat, car peu de gens veulent une obligation et elle n’aurait aucune chance sur le plan politique.»
Percées vaccinales
Le 4 août 2021, on reconnaît que le vaccin n’empêche pas la transmission du virus: «Nouvelles données en provenance des États-Unis et conséquences potentielles pour le certificat Covid: Les nouvelles données en provenance des États-Unis, selon lesquelles les personnes vaccinées sont également contagieuses en cas d’infection, ont également été abordées. Dans ce cas, elles sont aussi contagieuses que les personnes non vaccinées, a déclaré Mme Masserey. Cependant, il est rare que les personnes vaccinées soient infectées. Si ces résultats sont confirmés, des questions juridiques se poseront concernant le certificat Covid.»
On parle alors de «Percées vaccinales»: «Les déclarations de percées vaccinales ne sont pas systématiquement transmises à l’OFSP. Les cantons indiquent qu’ils sont en train de revoir leurs processus internes pour que ces déclarations puissent être faites en temps utile.»
Alors que 9’130’237 doses ont déjà été injectées. Cela n’est pas pour conforter sur l’exactitude des statistiques d’efficacité du vaccin! Dès le 27 octobre, l’OFSP cessera de recenser le nombre de cas de percées vaccinales.
Début 2022, on peut lire: «Se référant à Israël, le Seco a mis en garde contre « de graves percées vaccinales entraînant des hospitalisations ».»
Pourtant, et alors que l’on sait déjà le 8 août 2021 que le vaccin n’empêche pas d’attraper le virus, la stratégie continue de plus belle:«Vérifier la pertinence des issues médiatiques de la semaine dernière pour les issues internes du GT Communication:
Puis, le 17 août 2021: «Vérifier la pertinence des issues médiatiques de la semaine dernière pour les issues internes de la part du GT Communication: Les recommandations parfois contradictoires des fabricants de vaccins, de la taskforce Covid et du Conseil fédéral entraînent une certaine confusion chez les médecins.
«Les célébrités suisses sont généralement trop réticentes à faire des déclarations politiques»
Influenceurs: #vaccinationConversation Discussion d’influenceurs avec le conseiller fédéral Alain Berset. « Les célébrités suisses sont généralement trop réticentes à faire des déclarations politiques ».
L’OMS critique les projets de rappels de vaccins chez les personnes en bonne santé. Questions sur la troisième dose de vaccin: qui reçoit une troisième dose et quand? Est-il immoral de vacciner avec une troisième dose alors que d’autres pays n’ont pas de vaccin du tout?»
Plus grave, malgré les résultats rassurants d’une étude sur la santé et le faible impact du virus sur les enfants, on va plus loin et on pousse à vacciner également les petits.
En effet, le 15 septembre: «Par rapport aux adultes, les enfants sont moins susceptibles d’être très gravement malades et, en cas d’hospitalisation, la ventilation et l’ECMO sont beaucoup moins fréquentes.» Pourtant, le premier octobre: «Problèmes médiatiques: Vérifier la pertinence pour les questions internes: Augmentation des infections à la rentrée scolaire: offres de vaccination dans les écoles, comment protéger les enfants de moins de 12 ans dans les écoles?»
Sur la base des données de Pfizer, juge et partie:
«Pfizer & BioNTech ont présenté lundi pour la première fois les données d’une étude d’enregistrement de leur vaccin à ARN Comirnaty chez les enfants âgés de 5 à 11 ans», peut-on lirele22 octobre 2021. «Et selon un communiqué de presse des deux entreprises, les résultats sont bons. Il en ressort que le double vaccin a été bien toléré dans ce groupe d’âge et qu’il a entraîné une réponse anticorps comparable à celle des adolescents et des jeunes adultes testés précédemment.»
Remarque: les infections respiratoires ont de tout temps amené des hospitalisations chez les jeunes enfants. Omicron n’a pas forcément été plus impactant pour les enfants, par contre d’autres virus respiratoires ont été très présents en 2022.
Exemple, la tendance de 4 pneumopathies non Covid chez les 0-14 ans:
Malgré cela et malgré l’étendue des connaissances désormais acquises sur l’efficacité du vaccin et le danger pour les enfants, on commencera à vacciner les petits en décembre 2021.
«Vaccination des enfants: les centres de vaccination et les cabinets médicaux en Suisse se préparent à vacciner les enfants. Dans l’UE ou aux États-Unis, les petits sont déjà vaccinés contre le coronavirus. Cela est dû en partie aux procédures d’autorisation de mise sur le marché.»
«Rapport de situation TFS: (…) Une « augmentation massive » du calendrier de rappel et une vaccination rapide des enfants de moins de 12 ans seraient importantes pour désengorger les hôpitaux.»
Les hospitalisations Covid des 0-64 ans en décembre 2021 ont varié entre 232 et 267 par semaine pour toute la Suisse. Donc combien pour les 0-12 ans? Fort probablement une toute petite partie de cela. Sur un total de 11’000 hospitalisations hebdomadaires toutes causes confondues, le Covid étant la petit zone grise tout en bas. La pression sur la vaccination rapide des enfants pour désengorger les hôpitaux semble par conséquent très exagérée.
La campagne en faveur de la vaccination est ininterrompue, et certaines idées évoquées font froid dans le dos. Heureusement, elles ne seront pas appliquées:
Octobre 2021 :
«Problèmes médiatiquesOffensive fédérale en matière de vaccination: Critique de la proposition de ‘Door-to-DoorCampaigning’ (campagne de porte à porte) comme invitation aux criminels. Fausse lettre de l’OFSP demandant aux personnes vaccinées de marquer leur boîte aux lettres d’un petit pavé. Critique de l’idée d’un bon de 50 francs pour ceux qui parviennent à convaincre quelqu’un de se faire vacciner.»
«Effets secondaires du vaccin Covid-19: la Suède et le Danemark stoppent provisoirement l’utilisation de Moderna chez les plus jeunes (en raison d’effets secondaires). Selon Swissmedic, la réactivation de l’herpès zoster (zona) est l’un des effets secondaires fréquents du vaccin Covid.»
Aucune suite en Suisse, le vaccin reste autorisé.
«Le médecin cantonal Hauri (Jura) s’est exprimé sur le thème de la vaccination: selon lui, il est décisif que tous ceux qui sont prêts à se faire vacciner le soient effectivement. Pour cela, il faut développer des offres de vaccination à bas prix, comme le prévoit l’offensive nationale prévue. Parallèlement, il faut lutter contre les fausses informations. Les effets secondaires de la vaccination sont rares et le vaccin Covid n’est pas une affaire pour les fournisseurs.»
«Les personnes vaccinées contamineront désormais davantage de personnes non vaccinées»
Les publications de l’OFSP vont uniquement dans le sens de minimiser les effets secondaires, relevant même un soi-disant effet nocebo de ceux qui y croient.
Le danger venait des personnes vaccinées
Plus surprenant encore, le 29 septembre 2021, le procès-verbal révèle la crainte de la Task Force «que l’obligation de certificat entraîne plus (et non moins) d’hospitalisations». Elle prévoit que«les personnes vaccinées contamineront désormais davantage de personnes non vaccinées dans les restaurants, les cinémas et les grandes manifestations, puisque les distances et l’obligation de porter un masque ne s’y appliquent plus.»
Tandis que les personnes non vaccinées étaient désignées comme des dangers publics, l’OFSP craignait en réalité que ce soit les vaccinés qui propagent le plus la maladie. Rendant, du même coup, complètement caduc le concept de Pass Covid. Pourtant, il sera bien mis en place.
Le 10 novembre, la 2G entre en jeu, à nouveau, alors même que des spécialistes estiment que cette mesure ne se justifie pas: «Suite à la généralisation de la 2G dans les pays voisins, la NZZ écrit dans un commentaire que cette mesure doit être rejetée en Suisse. Le fait que l’on demande cela montre à quel point la discussion a pris des allures de panique et d’erreur. Et pourtant, la situation en Suisse est loin d’être dramatique. Virginie Masserey et Claude Longchamp ne voient pas non plus de raison d’introduire la 2G. Le Blick écrit que la 2G suscite également des discussions controversées en Autriche et en Allemagne.»
«Durcissements possibles: La Task Force Science doute que les mesures entrées en vigueur lundi puissent faire baisser la valeur R,» écrivent-ils le 8 décembre. «Rudolf Hauri mentionne donc des durcissements possibles. Ceux-ci comprennent par exemple l’obligation de porter un masque à l’intérieur et à l’extérieur, le système 2G-Plus – l’accès est donc réservé aux personnes vaccinées et guéries qui ont subi des tests supplémentaires – des restrictions de capacité ainsi que des fermetures.»
Le 15 décembre, l’entente ne serait plus au beau fixe entre les bureaucrates et les médecins. Il est fait état d’hypothétiques tensions entre la FMH et l’OFSP.
La 2G sera introduite le 20.12.2021. Dans le procès-verbal du 15.12.2021, juste avant, figure:
«Dans les unités de soins intensif: Le taux d’occupation des lits de soins intensifs est de 83%»et dans celui du 22.12.2021, «le taux d’occupation des lits de soins intensifs est de 80%»
Rien dans ces taux ne justifiait la mesure!
Le 29 décembre, c’est le drame.Des déclarations alarmantes de la Science Task Force sont rapportées:«Rapport de situation TFS: Le dernier rapport de situation de la Science Taskforce affirme que la surcharge des hôpitaux peut être évitée si l’on parvient à ralentir la propagation d’Omicron:
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La fermeture de tous les lieux où l’on ne peut pas porter de masque est une mesure qui aurait un effet de frein important.
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Limiter à nouveau les réunions privées à deux ménages au maximum.
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Les écoles devraient être testées deux fois par semaine au lieu d’une.
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Le port de masques FFP2 au lieu de masques hygiéniques – par exemple dans les transports publics – est également recommandé.
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Une « augmentation massive » du rappel et une vaccination rapide des enfants de moins de douze ans seraient importantes pour désengorger les hôpitaux.
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Une augmentation massive et rapide de la capacité de tests rapides.
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Un large lockdown si Omicron provoque plus souvent des maladies graves.»
D’autres médicaments nouveaux et chers
Toujours fin décembre 2021 :
«La Confédération a conclu des contrats avec les sociétés GlaxoSmithKline AG et Roche Pharma (Suisse) SA pour la réservation de 2000 boîtes supplémentaires de l’anticorps Sotrovimab et jusqu’à 4000 boîtes de la combinaison Casirivimab/Imdevimab. En raison de l’absence d’activité de neutralisation du Casirivimab/Imdevimab pour le variant Omicron, les experts du CCG (Clinical Care Group of the Swiss National COVID-19 Science Task Force) et de la SSI (Société Suisse des Maladies Infectieuses) ne recommandent plus que le sotrovimab pour les traitements ambulatoires des personnes à risque, en l’absence de preuve d’infection par le variant delta. Les experts continuent de recommander le traitement hospitalier par casirivimab/imdevimab selon leurs critères, mais la détection du variant delta est nécessaire. A ce jour, aucune donnée n’indique que le sotrovimab est efficace chez les patients hospitalisés atteints de pneumonie liée au covid-19 et qu’il pourrait remplacer le casirivimab/imdevimab dans cette application.»
Climat anxiogène et paranoïaque
L’année 2022 démarre sur une note positive. On commence à voir le bout du tunnel, mais malgré cela, c’est toujours la peur qui domine. Dans les PV, voici ce qui est écrit en date du 12 janvier:
«Les écoles: Durant la première semaine d’école, le nombre de cas de Covid est inférieur à ce que l’on craignait. Les chiffres se situent à un niveau similaire à celui d’avant Noël. C’est ce que montrent les chiffres des écoles de la ville de Zurich, dont la NZZ a eu connaissance. Près de 22’000 élèves et enseignants ont été testés la semaine dernière dans des groupes (« pools »). Parmi eux, 1,25% étaient positifs au test Covid. Christian Hugi, président de l’association des enseignants zurichois, affirme que la situation est tendue de par l’augmentation du nombre de cas et par l’obligation de porter un masque, qui n’est pas acceptée partout. Un article de 20 minutes rapporte que l’arrêt des tests dans les écoles en raison des capacités de test limitées suscite la peur chez les parents. Sur les médias sociaux, divers parents se défendent contre la « contamination des enfants » sous le hashtag #Durch– seuchungOhneUns.(#ContaminationSansNous, ndlr)»
On commence à voir le début des conséquences de ces mesures à plus large échelle:
Janvier 2022: «La « Taskforce Violence domestique et Covid » (EBG) constate une augmentation des conflits familiaux pendant la pandémie. Les enfants et les adolescents sont particulièrement touchés par les différentes conséquences de la pandémie. Actuellement, il n’existe pas suffisamment d’offres thérapeutiques ambulatoires et hospitalières pour les enfants et les adolescents. Du point de vue de la « Task Force violence domestique et Covid », il est essentiel que les lieux de rencontre pour les jeunes restent accessibles.»
Les services psychiatriques pour jeunes de Berne et de Zurich font état d’une augmentation des tentatives de suicide, le 143 signale une augmentation des consultations sur le suicide et la violence.
En plus de la couverture médiatique anxiogène, la Task Force scientifique est loin d’apaiser les choses avec ses projections catastrophistes à la Neil Ferguson. En date du 19 janvier, on écrit:
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«La communication doit être améliorée: Les politiques et les autorités devraient cependant toujours expliquer leurs décisions à la population en se basant sur les connaissances les plus récentes. Cela n’a pas toujours été le cas pendant cette crise. Par exemple, la question des masques ou de la transmission des aérosols a pris trop de temps.
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«Critique de la Science Taskforce et demande d’assouplissements rapides : La Science Taskforce avait prédit une « super semaine d’infections », mais les cas stagnent depuis des semaines entre 30 000 et 40 000 (note : le nombre élevé de cas non recensés n’est pas mentionné). Les capacités hospitalières ont encore augmenté, passant d’environ 150 lits de soins intensifs libres à la mi-décembre à 229 lits. La pression politique et économique pour une ouverture rapide s’accroît. Le directeur de l’Union suisse des arts et métiers Hans-Ulrich Bigler parle d’une mise en scène hebdomadaire et d’une propagation de la panique de la Science-Taskforce et qu’il faudrait la « renvoyer chez elle ».»
«Sujets fréquents: colère que les contrôles ne soient pas améliorés dans les transports publics. Beaucoup de gens ne portent pas le masque correctement; frustration, temps d’attente très long à la hotline; frustration que les enfants soient désavantagés par les mesures actuelles (vaccination, test, port du masque)»
Le 2 février 2022, on soulève un élément intéressant d’un point de vue juridique:
«Dilemme à cause du port du masque obligatoire: presque toutes les restrictions qui nous ont rendu la vie difficile ces dernières années sont basées sur la loi sur les épidémies. Cela place le Conseil fédéral face à un dilemme, écrit la NZZ. Soit il supprime la situation particulière – ce qui serait l’étape logique – et les compétences reviendraient alors aux cantons. Mais l’obligation de porter un masque devrait alors tomber. Soit – la voie la plus prudente – le gouvernement maintient la Suisse dans une situation particulière à titre préventif, jusqu’à ce que l’obligation de porter un masque ne soit plus nécessaire.» On sait ce qui a été décidé.
Quelques jours plus tard, l’OMS met en garde contre une fin trop précoce des mesures, car cela pourrait faire baisser la demande de vaccins après les étapes d’ouverture.
La campagne de vaccination bat son plein en février
«La campagne de vaccination dans les cantons se déroule bien, tous les cantons vaccinent dans les maisons de retraite et les établissements médico-sociaux.» (…)
«La couverture vaccinale des personnes vivant en EMS est plus faible que celle des personnes ne vivant pas en EMS. Il est probable que différents facteurs (institution, membres de la famille, etc.) influencent la décision de vaccination dans les EMS.
La couverture vaccinale du personnel est un facteur clé de l’impact du Covid-19 dans les EMS.»
Pourtant, en 2022, on savait depuis belle lurette que le vaccin ne protégeait pas de la transmission.
En conclusion
La Suisse ayant été un peu plus modérée que la plupart de ses voisins durant cette crise, notamment en restant plus pragmatique, les révélations de ces documents semblent moins percutantes qu’en Allemagne, à première vue. Mais en y regardant de plus près, deux points au moins pourraient entraîner d’éventuelles conséquences juridiques:
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La dissension concernant l’off-label use entre les déclarations de l’OFSP et celles des médecins cantonaux. Ce point pourrait avoir eu des conséquences lourdes, voire avoir entraîné des décès.
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L’introduction politique du certificat Covid qui a entraîné la discrimination des non vaccinés, alors qu’il ressort de ces procès-verbaux qu’ils savaient pertinemment que la contamination pourrait alors venir des vaccinés.
Et si l’on prend du recul après cette longue recherche, que l’on se rappelle les années précédentes, il en ressort le sentiment d’une agitation et activité énormes qui ont découlé juste de l’absence de traitements dès les premiers symptômes.
Ces procès-verbaux semblent venus «d’une autre planète», celle où l’on ne sait pas soigner les infections respiratoires comme on l’a toujours fait. Ni le personnel administratif, ni les sociétés médicales, ni les politiques, ni bien des médecins.
Tous ont souffert concernant les traitements de ce que l’on appelle lebiais de la tache aveugle, également connu sous le nom de biais de l’angle mort de polarisation. Cela fait référence à une tendance à ne pas reconnaître ses propres biais cognitifs et à se croire objectif et impartial.
Cela signifie que l’on est souvent aveugles aux influences que nos propres préjugés et croyances peuvent avoir sur nos jugements et nos décisions. En d’autres termes, on remarque facilement les biais chez les autres, mais on a du mal à les voir en nous-mêmes. Cela peut conduire à des erreurs de raisonnement et à des décisions injustes ou irrationnelles. Si l’on avait fait ce que l’on a toujours fait pour les infections respiratoires, simplement soigner tôt, recourir aux généralistes, etc. en plus de protéger juste les personnes vulnérables, on aurait économisé bien des vies, épargné les gens, l’économie et dépensé bien moins de milliards.
Ce qui ressort également est l’évolution constante des positions, notamment sur le port du masque, la fermeture des écoles… un tâtonnement constant, souvent influencé par les nombreuses revues de presse. Si bien qu’on en arrive parfois à se demander qui informe qui, les autorités ou les médias?
Sans parler de la longueur d’avance du Blick – expliquée par les Coronaleaks – qui semble surprendre même au sein de l’OFSP. Peut-être nos autorités pourraient-elles se soucier davantage des citoyens que des journalistes lors de la prochaine crise.
En somme, cet article démontre, à tout le moins, la nécessité d’une enquête plus approfondie sur la gestion de cette pandémie.
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