Et en plus...

En résumé, la naturopathie convient à celle ou celui qui est en accord avec la nature, qui l’apprécie et qui l’aime et pas à quelqu’un qui est malade de la nature, comme le PATHOS de pathologie ou allopathie pourrait nous le faire imaginer. Nous appellerons donc «médecine naturelle ou naturopathique», toutes les médecines (spirituelle, physique, écologique, …) qui favorisent et libèrent les tendances, mécanismes et forces de la vie, donc de la guérison. La naturopathie booste les 3 plans corps-âme-esprit de l’Être. On dit qu’elle est holistique.

Le mot « naturopathy » a été créé pour la toute première fois en 1895 après avoir été déposé en 1892 par John H. Scheel et repris par le Dr Benedict Lust (1872-1945). Le terme de NATUROPATHIE est construit par celui de NATURO (= NATURE) et celui de PATHOS (= J’AIME, J’APPRÉCIE, J’ÉPROUVE). PATHOS peut aussi provenir de l’anglais « PATH » (= LE CHEMIN). Ce mot usuel « path » se retrouve dans des mots usuels comme empathie, sympathie, antipathie, apathie, etc.

Utiliser des moyens naturopathiques, c’est :

  • se prendre en charge

  • être responsable

  • s’affranchir des dépendances… toxiques, alimentaires, médicamenteuses, psychologiques ou sectaires

  • c’est tout simplement se donner les moyens de vivre selon ses propres aspirations

Leur intérêt est :

  • leur innocuité (au sens allopathique du terme)

  • leur efficacité avec peu ou pas d’effets secondaires

  • leur charge économique modérée

  • leur intime parenté avec notre biologie et physiologie

 

« Plus les hommes seront éclairés, plus ils seront libres »
Voltaire

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Les 27 définitions

  1. LA NATUROPATHIE est un système de médecine basé sur le principe du vitalisme et employant des méthodes naturelles de soins telles que diètes, plantes, homéopathie, hydrothérapie, exercices, plein air, lumière ou couleurs. (Karolen Koleslar, HealthCare On-line, Ohio 2000 / Well-being.com)

  2. LA NATUROPATHIE est un système de thérapie et de traitement qui fait essentiellement référence aux remèdes naturels tels que la lumière solaire, la diététique et les massages. Néanmoins, quelques naturopathes ont recours à des soins moins « naturels » comme l’hydrothérapie du colon, en cas d’asthme ou d’arthritisme. (Robert Todd Carroll, in Dictionnaire des sceptiques 1998. / ScepDic.com)

  3. LA NATUROPATHIE, hygiène et médecine naturelles, se base sur la philosophie du vitalisme, s’explique scientifiquement par l’humorisme et s’applique par le naturisme. Elle est une méthode optimisme et non violente de l’homme total qui se distingue des autres méthodes de santé par la recherche systématique des causes de la maladie et la rectification des erreurs ayant entraîné la rupture des équilibres. Ses objectifs principaux sont : prévenir pour ne pas avoir à guérir, c’est à dire promouvoir une hygiène de vie conforme aux besoins, cultiver les immunités naturelles polyvalentes, éviter les surcharges humorales; faciliter l’auto-guérison en drainant les surcharges constituées à la suite de nos erreurs de vie, c’est à dire en stimulant les émonctoires, suscitant l’auto-guérison de tous les troubles de santé dans les limites des usures tissulaires; assurer le perfectionnement de l’homme sur les bases de l’humanisme et du sociologisme biologiques (rééducation générale psychophysiologique : repenser l’humain en fonction de naturel et le social selon cet humain retrouvé). (Alfred BRID, in Allopathie, homéopathie, naturopathie, ed. Groupe d’études des Problèmes Humains, Strasbourg 1974)

  4. LA NATUROPATHIE est une hygiène vitale et une médecine des profondeurs structurée en trois cures hiérarchisées (désintoxication, revitalisation, stabilisation) et dix techniques synthétisées (aliments, bains, pensée, mouvement, massages, respiration, plantes, magnétisme, rayons, réflexes). Elle vise à normaliser le terrain. Ses concepts fondamentaux sont le vitalisme (philosophie), l’humorisme (science) et l’hygiénisme (technique). (Pierre Valentin MARCHESSEAU, in La santé sans médicament, livret N°2, Paris 1970)

  5. LA NATUROPATHIE est une philosophie, un art et une science de la santé qui vise le mieux-être global de la personne dans une vision bio-psycho-sociale à l’aide de moyens naturels et écologiques. (Jean-Claude MAGNY, in La naturopathie apprivoisée, éd. de Mortagne, Ottawa 1996)

  6. LA NATUROPATHIE est un système de culture humaine en harmonie avec les principes constructifs de la nature, sur les plans physique, mental, moral et spirituel de l’être humain. (Dr. Henry LINDLAHR, in ibid)

  7. LA NATUROPATHIE se définit comme étant la philosophie, l’art et la science qui visent à apporter à l’être humain le plus haut degré de santé possible en lui apprenant à gérer correctement ses habitudes de vie. (Guy BOHEMIER, naturopathe canadien)

  8. LA NATUROPATHIE est la philosophie, l’art et la science de maintenir l’homme en parfaite santé par des moyens naturels. (Raymond BARBEAU, père de la naturopathie québécoise, in L’origine des maladies, Montréal 1978)

  9. LA NATUROPATHIE est un système thérapeutique comprenant une physiantropie complète, qui utilise les agents, les forces les procédés et les produits de la nature, excepté la chirurgie majeure. (American Naturopathic Association)

  10. LA NATUROPATHIE est une science biomimétique, c’est à dire une médecine qui tire sa méthodologie de traitement d’une compréhension de la nature, des mécanismes de défense et de restructuration de l’organisme, et plus précisément des moyens qu’il met en œuvre, dans chaque type d’agressions, pour contrôler ses modulations homéostatiques, et assurer ainsi le rétablissement optimal de ses fonctions vitales. La naturopathie repose sur une conception étiopathogénique et multifactorielle de la maladie. Elle individualise, pour chaque individu, un mode de traitement conforme à une double exigence d’efficacité et de non-iatrogénicité (R. FEJEAN, faculté de médecine de Paris XIII)

  11. LA NATUROPATHIE est un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels : hygiène de vie, diététique, massage, phytothérapie, oligothérapie… (in Dictionnaire Hachette 1996)

  12. LA NATUROPATHIE est une doctrine selon laquelle des maladies peuvent être évitées ou traitées par la diététique et des moyens naturels (repos, massages, thermalisme…). (in Dictionnaire Petit Larousse 1995)

  13. LA NATUROPATHIE est la synthèse de toutes les connaissances les pratiques naturelles de santé. Ses fondements sont le naturisme, le végétarisme et l’hygiénisme. Elle est l’association de règles hygiéno-diététiques et d’activités qui font que les fonctions et structures organiques se normalisent en harmonie avec les lois naturelles retrouvées. (Fédération espagnole de naturopathie ; Manuel Navarro Lara, in Theoría de la naturopatía, Sevilla 1998)

  14. LA NATUROPATHIE est la philosophie, l’art et la science qui visent à apporter à l’être humain le plus haut degré de santé possible en lui apprenant à gérer correctement ses habitudes de vie (…). Une méthode de soins visant la santé globale et optimale de toute personne, au moyen d’une gestion efficace de son mode de vie, de manière à ce que l’organisme soit plongé dans des conditions les plus favorables possibles à sa tendance innée et puissante à s’auto rétablir ou de s’améliorer. (Collège des naturopathes du Québec)

  15. LA NATUROPATHIE regroupe l’ensemble des méthodes naturelles qui peuvent aider au retour à la santé ou à son maintien. Ces méthodes englobent la diététique, le jeûne curatif, l’hydrothérapie, l’homéopathie, la biochimie, l’aromathérapie, l’ostéopathie, l’acupuncture, l’oligothérapie. Les techniques naturopathiques conservent, maintiennent et reconstruisent l’énergie vitale. Toutes les améliorations dépendent de cette énergie. (in Revue des affaires sociales HS mai 1986, Ministère des Affaires Sociales et de l’Emploi)

  16. LA NATUROPATHIE (…) est la médecine du bon sens, dans laquelle malades et praticiens collaborent pleinement pour tirer profit de la faculté d’autorégulation, d’auto adaptation et d’autoguérison de l’organisme humain. Elle (…) se pose en système holistique, faisant intervenir à la fois le corps l’esprit et l’âme (Lindlahr disait que la naturopathie comprend aussi les remèdes mentaux et spirituels comme la relaxation scientifique, la suggestion normale, la réflexion constructive et la prière du croyant). (Robert J. Bloomfield, Fédération des naturopathes britanniques, in Médecine traditionnelle et couverture des soins de santé, Organisation Mondiale de la Santé, Genève 1983)

  17. LA NATUROPATHIE est un système médical qui se concentre sur la prévention des maladies et qui utilise des thérapies naturelles et non toxiques. Elle est basée sur 7 principes : « D’abord ne pas nuire » (primum non nocere), la nature est guérisseuse ( » vis medicatrix naturae « ), identifier et traiter la cause ( » tolle causam « ), traiter la personne globale, le thérapeute est un éducateur, la prévention est la meilleure des cures, établir la santé et le bien-être. (in Encyclopedia of Natural Medicine, Michael Murray & Joseph Pizzorno; Prima Publishing and Communication, 1997)

  18. LA NATUROPATHIE prend son sens dans deux étymologies possibles : 1) Natura + Pathos, c’est à dire » ce que l’on ressent, perçoit, vit, conçu par la voie naturelle » (racines latino-grecques) ; aussi » le mal étudié en fonction de la nature » (P.V. MARCHESSEAU  1935); 2) Nature + path, c’est à dire  » le sentier, le chemin de la nature  » (racines  britanniques et USA, Benedict LUST 1898). Elle distingue une branche préventive pure, liée à l’éducation sanitaire : c’est l’hygiène vitale naturelle ; et une voie thérapeutique accompagnant la natura medicatrix, c’est la naturopathie clinique. Elle est la vaste synthèse des méthodes naturelles de santé, art, science et technique à la fois, étudiant et appliquant les Lois de la vie. Ni médecin ni guérisseur, le praticien de santé naturopathe est un éducateur de santé holistique, globale. Il est aussi praticien de relation d’aide, accompagnant les processus d’auto-guérison chaque fois que possible. Parfaitement complémentaire de l’allopathie (médecine majoritaire) et des médecines dites douces (médecines naturelles mais souvent symptomatiques néanmoins, non iatrogènes) la naturopathie s’attache à la qualité de vie de la personne (physique, énergétique, psychologique et spirituelle), indissociable de l’équilibre socioculturel et planétaire (éco-environnemental). (Daniel KIEFFER, in Naturopathie, la santé pour toujours, éd. Jacques Grancher 1991)

  19. LA NATUROPATHIE est la science fondamentale englobant l’étude, la connaissance, l’enseignement et l’application des Lois de la vie afin de maintenir, retrouver et optimiser la santé par des moyens naturels. (FENAHMAN, Fédération Française de Naturopathie, Charte, art. 1)

  20. LA NATUROPATHIE est la science de la santé ; philosophie, art et science traitant des Lois de la vie appliquées à la santé et à l’autoguérison. (J.L.M. Garillon, in Ma médecine, la Naturopathie, ed. S.A.E.P., Colmar 1994

  21. LA NATUROPATHIE regroupe l’ensemble des méthodes naturelles qui peuvent aider au retour ou au maintien de la santé. Elle est l’art de rester en bonne santé par le respect des lois naturelles, et aussi l’art de traiter la maladie en faisant confiance à la nature. (Shakra, in Principes de naturopathie, éd. Équilibres 1990)

  22. LA NATUROPATHIE est la création de conditions permettant à l’organisme de se guérir dans la mesure du possible. Sa base fondamentale est le vis medicatrix naturae -pouvoir curatif de la nature. (Roger Newman Turner, in La médecine naturopathe, ed. Québec / Amérique 1984)

  23. LA NATUROPATHIE est un système de traitement reconnaissant l’existence au sein de l’organisme d’une force curative et autorégulatrice vitale. (British Naturopathic and Osteopathic Association)

  24. LA NATUROPATHIE enseigne comment vivre sainement (…), comment prendre soin de soi et de notre environnement (…), comment optimiser notre santé physique, psychique et spirituelle par des moyens naturels. (Christian Limoges, in La nouvelle option : Naturopathie, éd. Trustar, Montréal 1995)

  25. LA NATUROPATHIE, fondée sur le respect des lois de la nature, est la science de la nutrition naturelle, l’art de promouvoir la santé et de prévenir la maladie en éliminant ses causes. La naturopathie, c’est aussi une école de santé qui se singularise par sa philosophie de la prévention, son évaluation de la santé, sa conception positive de la personne, sa science de la causalité des maladies reposant primordialement sur la nutrition, son étiologie fondée sur l’observation des lois biologiques, son interprétation de la maladie comme une perturbation du milieu intérieur et de l’équilibre humoral, sa notion de toxémie, l’attention qu’elle porte à la morbidité fonctionnelle, l’enseignement qu’elle fait de l’hygiène et de la sanitation, le respect qu’elle voue à la nature, l’accent qu’elle met sur l’immunité naturelle et la prophylaxie, son combat contre toutes les formes de pollution et, enfin, par son activité ayant pour objectif d’améliorer la santé de toute la population par l’enseignement des principes du naturisme. (André Gagnon, in La santé par la naturopathie, éd. Les Éditions de la Liberté, Québec 1989)

  26. LA NATUROPATHIE est une hygiène et une médecine naturelle qui fait merveille dans les maladies chroniques ; médecine éternelle (…) non violente, elle est avant tout une hygiène, un mode de vie et d’alimentation corrects, seuls moyens de maintenir la santé de l’homme sain et de restaurer celle du malade chronique. Ses trois postulats sont le vitalisme, l’humorisme et le causalisme. (Robert Masson, in Soignez-vous par la nature, éd. Albin Michel 1977)

  27. LA NATUROPATHIE est une conception thérapeutique consistant à employer des moyens naturels pour soigner ou prévenir les maladies. Elle (…) aide l’homme à retrouver les principes de base de la vie en respectant la spécificité de chacun et en se servant de ce que la nature met à sa disposition. C’est une simple médecine d’écologie humaine. (in Guide des médecines différentes, Marie Borel & Ronald Mary, éd. Pocket, l’âge d’être 1994)

Source :

  • D. Kieffer, Encyclopédie historique de la naturopathie, Pages 17 à 23, Ed. Jouvence, 2007

  • https://cenatho.fr/definition-de-la-naturopathie/

Voici les principes nous venant d’Hippocrate, le «père de la médecine».

• Le respect du principe incontournable « primum non nocere », premièrement ne pas nuire. Il doit être absolu et nous conduit invariablement sur les usages de toutes les médecines (« médecine » dans le sens « remède »), utiles et nécessaires pour une personne considérée. L’une des conséquences de ce non-respect est que tenter à tout prix de supprimer les symptômes est susceptible de causer plus de torts que de biens. Ce fait est bien connu.

• Le pouvoir de guérison de la nature, « vis medicatrix naturae ». La nature recèle son propre pouvoir de guérison grâce à la force vitale qui l’anime. Dans ce processus, le naturopathe comme cela devrait être pour tous les autres thérapeutes est un guide dont la tâche est d’éliminer les obstacles et d’ouvrir le chemin de la guérison.

• Découvrir et traiter la cause « tollem causam » c’est-à-dire rechercher le ou les facteur-s ayant induit l’affection empêchant le retour à l’équilibre des corps. La pathologie n’étant que la conséquence d’un dérèglement plus ou moins profond sur les différents plans psychique, mental ou physique. C’est le « Depuis quand et à la suite de quoi ? ».

• Détoxifier et purifier l’organisme « deinde purgare » sont deux actions très importantes. Pour ce faire, il faudra utiliser la modification de certains comportements erronés du type alimentaire, hygiène, attitudes psychologiques ou addictions par exemple et ne pas négliger les méthodes de drainage, dérivatives ou non. Ici aussi, l’Ancien et le Moderne peuvent très bien se compléter.

• Enseigner « docere » n’est pas la moindre des « missions » du naturopathe. Celui-ci est un guide attentif aidant toute personne le souhaitant à mieux vivre son passage terrestre. Il enseigne à son patient à préserver sa force vitale de toutes les façons naturelles adaptées. Cet enseignement ne se dirige pas seulement à l’intention des patients mais aussi (et surtout) vers le thérapeute lui-même qui devra adapter sa vie afin de prendre en charge son propre processus de guérison par une hygiène de vie adaptée à la prévention de tout déséquilibre humoral. La conscience crée la responsabilité.

Source : Kieffer D., Encyclopédie historique de la naturopathie, Ed. Jouvence, 2007

Béchamp ou Pasteur ? une interrogation bien actuelle !

Par Bernard.Burlet Le 3 mai 2020

L’épidémie de Coronavirus nous prouve combien il est important d’avoir une bonne santé. Les statistiques françaises et mondiales montrent que l’épidémie a beaucoup plus touché les personnes âgées (en principe fragiles par définition) mais aussi toutes les personnes fragilisées par une santé déficiente. Nous allons persister dans les semaines qui viennent sur cette notion de terrain qui nous est chère depuis de nombreuses années.

A la fin du dix neuvième siècle, la médecine allait faire un choix décisif entre deux grandes figures du moment Béchamp ou Pasteur.

Pasteur a longtemps été chahuté par le monde médical car lui-même n’était pas médecin mais chimiste. Les idées pasteuriennes triomphèrent surtout et avant tout parce que cet homme était un fantastique homme des médias et qu’il sut en jouer pour faire triompher ses idées. Au travers de nos écrits, il ne nous appartient pas de soulever les nombreuses zones d’ombre qui se cachent derrière le mythe de Pasteur, mais de montrer que cet homme de génie a totalement occulté celui de savants extraordinaires comme Antoine Béchamp, Claude Bernard, René Quinton qui lui étaient contemporains.

Les thérapies liées au « milieu intérieur » furent occultées au profit de celles du « milieu extérieur.

Avec Pasteur les maladies venaient de micro organismes externes, les thérapies à base de sulfamides, d’antibiotiques, de sérum et vaccins devaient triompher. Celles qui consistaient à renforcer et générer la résistance étaient alors rejetées.

Béchamp et Pasteur qui étaient contemporains, s’opposèrent farouchement pour défendre leurs théories bactériennes devant les milieux scientifiques de l’époque.

Pasteur défendait la théorie selon laquelle toute maladie infectieuse était causée par des micro-organismes invariables dans leur forme et qui se développaient à l’extérieur de l’organisme, le milieu intérieur de tous les organismes vivants étant stérile.

Béchamp voyait à la maladie une origine interne, et affirmait que toute matière organique est sujette à des modifications naturelles dues à des processus normaux de fermentation. Ces processus provoquent, dans des conditions pathologiques, le développement des mycrozomas et aboutissent à la formation de bactéries ayant des propriétés de putréfaction et de fermentation.

En fait, Pasteur n’était ni médecin ni physiologiste mais chimiste. Beaucoup de docteurs en médecine d’aujourd’hui qui se revendiquent de lui ont oublié qu’en son temps, leurs confrères de l’époque le combattirent avec beaucoup de hargne.

Pasteur ne pouvait pas comprendre l’importance du milieu et de la bonne santé d’un organisme comme élément essentiel de résistance à la maladie.

Indifférent à l’ambition personnelle, Antoine Béchamp était modeste et confiant, sincère et enthousiaste, pénétré de l’idée du devoir, de la recherche et de la vérité et de la nécessité de la dire. Il négligera toujours toute publicité, et ne fera aucun effort pour rechercher des relations influentes.

Pasteur lui, était un homme médiatique, arriviste et sans scrupule, génie de la publicité et des relations publiques.

En 1900, Béchamp s’était un jour indigné en ces termes : “Je suis le précurseur de Pasteur comme le volé est le précurseur de la fortune du voleur heureux et insolent qui le nargue et le calomnie”…

Pourtant, sur son lit de mort, Pasteur aurait reconnu la pertinence des travaux de son rival en énonçant cette phrase célèbre : “Béchamp avait raison, le microbe n’est rien, le terrain est tout“.

Roland Reymondier, Conseiller en produits de nutrition

Lire aussi mon article sur les vaccins. Enderlein était un collègue contemporain de Béchamp.

Le serment

Le serment d’Hippocrate : C’est aujourd’hui encore le Serment qui instaure la confraternité entre médecins naturopathes, l’égalité des hommes devant la maladie, la défense de la vie avant tout et le respect du secret médical.

« Je jure par Apollon, médecin, par Esculape, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivants : Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins. Je tiendrai ses enfants pour des frères et, s’ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part des préceptes, des leçons orales et du reste de l’enseignement à mes fils, à ceux de mon maître, et aux disciples liés par un engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre. Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je les écarterai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion. Semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif (condamnation de l’avortement). Je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté. Je ne pratiquerai pas l’opération de la taille (chirurgie?), je la laisserai aux gens qui s’en occupent (L’interprétation de cette partie du texte est délicate, peut être Hippocrate voulait-il refuser la castration). Dans quelque maison que j’entre, j’ y entrerai pour l’utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves. Quoi que je voie ou entende dans la société pendant l’exercice ou en dehors de l’exercice de ma profession je tairai ce qui n’a jamais besoin d’être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas. Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais parmi les hommes, si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! »

Les idées de base

Source : Kieffer D., Encyclopédie historique de la naturopathie, Ed. Jouvence, 2007

« Que l’alimentation soit ton principal remède »

« Tout d’abord ne pas nuire » (Primum non nocere) »

« À tout malade, un régime tu donneras

« Médecin, soigne-toi toi-même ! La bonne leçon est celle qui émane de l’œuvre » (du comportement) (Docere = enseigner)

« En toutes choses, suis la nature » (Vis medicatrix naturae)

« Si ton œil est malade, soigne ta tête, mais ne néglige pas ton corps entier » (Home totus, Tolle totum; gr. : Anthropos holos)

« Pour être un bon médecin cherche la cause du mal et traite-la ; pour être un meilleur médecin, cherche la cause de la cause et traite-la ; mais pour être un authentique thérapeute, cherche la cause de la cause de la cause et traite-la » (Tollem causam)

« La vie est courte, l’art est long, l’occasion fugitive, l’expérience trompeuse, le jugement difficile »

« C’est dans les diverses manières d’employer des moyens simples qu’un grand médecin diffère surtout des autres »

« Le hasard, quand on vient à l’examiner, est reconnu ne pas exister ; tout n’est qu’enchaînement de causes et de conséquences »

« L’homme est formé de particules des parties prises dans le Tout ; il est permis de comparer les grandes choses aux petites et les petites aux grandes » (Conception analogue à celle d’Hermès)

« Le pneuma, la force vitale (…) est la plus grande force de cohésion et d’action de tout ce qui existe. L’espace est formé d’énergie vitale éthérée (…), elle donne la vie aux hommes et elle établit les défenses naturelles dans les maladies » (Ce que confirment aujourd’hui les physiciens et astrophysiciens quantiques)

« Remédier, c’est s’opposer à la cause de la maladie ». « L’essence de toutes les maladies est une imperfection de nos humeurs ; les maladies se guérissent par une évacuation spontanée ou provoquée » (Deinde purgare)

« Les unes (= les maladies) sont contractées à la naissance, d’autres sont endémiques et attaquent beaucoup de gens, d’autres proviennent de la constitution, du régime, de la nature du lieu et de celle des saisons »

« L’acidité est certes le plus nuisible des états des humeurs »

« Combien des symptômes (…) ne sont en fait que des remèdes ! »

« Dans les maux aigus, usez rarement des remèdes, même au commencement et regardez-y bien avant d’en prescrire »

« Il est sans doute bon de prier les dieux, c’est toujours à propos ; mais il faut de plus concourir avec la divinité et s’y aider, tout en l’invoquant » (qui deviendra très probablement notre Aide toi et le Ciel t’aidera…)

« Pour faire tout ce qui constitue le bon médecin, il faut six choses : des dispositions naturelles, une bonne éducation, de bonnes mœurs, avoir étudié jeune, l’amour du travail et du temps »