Le serment

Le serment d’Hippocrate : C’est aujourd’hui encore le Serment qui instaure la confraternité entre médecins naturopathes, l’égalité des hommes devant la maladie, la défense de la vie avant tout et le respect du secret médical.

« Je jure par Apollon, médecin, par Esculape, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivants : Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins. Je tiendrai ses enfants pour des frères et, s’ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part des préceptes, des leçons orales et du reste de l’enseignement à mes fils, à ceux de mon maître, et aux disciples liés par un engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre. Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je les écarterai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion. Semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif (condamnation de l’avortement). Je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté. Je ne pratiquerai pas l’opération de la taille (chirurgie?), je la laisserai aux gens qui s’en occupent (L’interprétation de cette partie du texte est délicate, peut être Hippocrate voulait-il refuser la castration). Dans quelque maison que j’entre, j’ y entrerai pour l’utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves. Quoi que je voie ou entende dans la société pendant l’exercice ou en dehors de l’exercice de ma profession je tairai ce qui n’a jamais besoin d’être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas. Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais parmi les hommes, si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! »

Elle a vécu jusqu’à 117 ans : les scientifiques révèlent enfin son secret

Maria Branyas : 117 ans au compteur, une santé incroyable… et un petit détail qui change tout !

Résumé

  • Maria Branyas Morera, une femme de 117 ans, a intrigué les chercheurs par sa longévité exceptionnelle et son état de santé préservé jusqu’à la fin de sa vie

  • Son organisme présentait des caractéristiques surprenantes, notamment une flore intestinale proche de celle d’un nourrisson et un vieillissement cellulaire ralenti.

  • En plus de prédispositions génétiques avantageuses, son mode de vie sain et actif semble avoir joué un rôle clé dans sa résistance aux maladies et son exceptionnelle clarté d’esprit.

Camille Coirault Publié le 17 mars 2025 à 9 h 32 min Par Camille Coirault

© Matthias Zomer / Pexels 

Selon les chiffres de Statista, l’espérance de vie moyenne était de 71 ans à l’échelle mondiale ; une moyenne à laquelle ont échappé quelques doyens et doyennes de l’humanité. Des cas exceptionnellement rares, comme la célèbre Jeanne Calment, décédée en 1997 à l’âge de 122 ans et 164 jours, ou Jiroemon Kimura, qui a vécu jusqu’à l’âge de 116 ans et 54 jours.

Ces supercentenaires, comme on les appelle, Maria Branyas Morera en faisait partie. Née aux États-Unis en 1907, elle s’est éteinte paisiblement dans son sommeil l’été dernier à l’âge vénérable de 117 ans. Cette infirmière de profession, revenue très tôt en Catalogne avec sa famille, aura traversé des événements historiques de grande ampleur : les deux guerres mondiales, la guerre civile espagnole et des pandémies dévastatrices – la grippe espagnole de 1918 et la COVID-19, cette dernière ne lui ayant causé que des symptômes légers. Une équipe de chercheurs a enfin mis au jour le secret de Maria, qui lui aura permis de traverser plus d’un siècle en restant en bonne santé.

Un microbiome juvénile dans un corps centenaire

En janvier 2023, après le décès de la Française Lucile Randon à 118 ans, elle avait été reconnue par le Guinness des records comme la femme la plus âgée du monde. C’est à cette période que le généticien Manel Esteller et son équipe de l’Université de Barcelone l’ont convaincue de se soumettre à une série d’examens médicaux. Pour un médecin spécialisé dans la génétique moléculaire, élucider les facteurs qui ont contribué à son extraordinaire longévité est un cas d’étude inestimable.

L’organisme de Maria recelait quelques particularités biologiques, notamment son microbiome intestinal. Par ce terme, on entend l’ensemble des microorganismes (bactéries, virus, champignons…) qui vivent dans notre intestin, jouant un rôle bien sûr dans la digestion, mais également dans notre immunité et notre santé mentale.

La composition de son microbiome n’avait rien en commun avec celui d’une personne de son âge, et ressemblait davantage à celui… d’un nourrisson. D’un point de vue scientifique, ce n’est pas un détail, car nous savons déjà que le déséquilibre de cette flore peut contribuer au développement de diverses pathologies. Cette femme doit donc ; en partie du moins ; sa résistance à la composition spécifique de son intestin, qui a pu jouer un rôle protecteur important tout au long de sa vie.

Maria Branyas Morera soufflant sa 117ᵉ bougie. © Archives de la famille Branyas Morera / Wikipédia

L’horloge biologique au ralenti

Un autre facteur a par ailleurs été identifié par l’équipe du Pr. Esteller : son patrimoine génétique (l’ensemble des gènes hérités des parents qui déterminent les caractéristiques biologiques d’un individu). Celui de Maria ralentissait naturellement la progression du vieillissement cellulaire. Les estimations réalisées indiquent que l’âge de ses cellules était inférieur de 17 ans à son âge chronologique. Cela signifie que ses gènes contribuaient à protéger ses cellules contre les dommages liés à l’âge pendant que ces dernières vieillissaient à un rythme beaucoup plus lent que la normale.

À ces prédispositions naturelles s’ajoutaient des choix de vie particulièrement sains. La centenaire avait banni l’alcool et le tabac de son quotidien, pratiquait régulièrement la marche et suivait un régime méditerranéen. Beaucoup d’aliments d’origine végétale (fruits et légumes frais, de saison et variés, céréales complètes, légumineuses, noix et graines), huile d’olive, consommation régulière de poissons/fruits de mer et peu de viande rouge ou de laitages.

Elle entretenait également une vie sociale riche, notamment auprès de sa famille (très) nombreuse – trois enfants et une vingtaine de petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Maria n’a pas simplement vécu longtemps ; elle a conservé une mémoire vive et un esprit lucide jusqu’à ses derniers jours et n’a connu que très peu de problèmes médicaux importants au cours de sa vie. Les scientifiques sont toujours en train de démêler les liens complexes existants entre le microbiome et notre santé ; son cas ne fait que renforcer l’idée que la composition de celui-ci est un élément essentiel à considérer dans les études sur la longévité. Un lien de corrélation mis en évidence au début des années 2000, qui a incité les chercheurs à explorer davantage les effets des populations bactériennes intestinales sur le processus de vieillissement. Maria Branyas Morera, sans le vouloir, aura fait progresser ce domaine d’étude ; qu’elle repose en paix désormais.

Les idées de base

Source : Kieffer D., Encyclopédie historique de la naturopathie, Ed. Jouvence, 2007 

A la lecture et la réflexion, vous constaterez par vous-même que ces textes d’Hippocrate de Cos sont toujours d’actualité. 

« Que l’alimentation soit ton principal remède »

« À tout malade, un régime tu donneras »

« Tout d’abord ne pas nuire » (Primum non nocere) »

« Médecin, soigne-toi toi-même ! La bonne leçon est celle qui émane de l’œuvre » (du comportement) (Docere = enseigner)

« En toutes choses, suis la nature » (Vis medicatrix naturae)

« Si ton œil est malade, soigne ta tête, mais ne néglige pas ton corps entier » (Home totus, Tolle totum; gr. : Anthropos holos)

« Pour être un bon médecin cherche la cause du mal et traite-la ; pour être un meilleur médecin, cherche la cause de la cause et traite-la ; mais pour être un authentique thérapeute, cherche la cause de la cause de la cause et traite-la » (Tollem causam)

« La vie est courte, l’art est long, l’occasion fugitive, l’expérience trompeuse, le jugement difficile »

« C’est dans les diverses manières d’employer des moyens simples qu’un grand médecin diffère surtout des autres »

« Le hasard, quand on vient à l’examiner, est reconnu ne pas exister ; tout n’est qu’enchaînement de causes et de conséquences »

« L’homme est formé de particules des parties prises dans le Tout ; il est permis de comparer les grandes choses aux petites et les petites aux grandes » (Conception analogue à celle d’Hermès)

« Le pneuma, la force vitale (…) est la plus grande force de cohésion et d’action de tout ce qui existe. L’espace est formé d’énergie vitale éthérée (…), elle donne la vie aux hommes et elle établit les défenses naturelles dans les maladies » (Ce que confirment aujourd’hui les physiciens et astrophysiciens quantiques)

« Remédier, c’est s’opposer à la cause de la maladie ». « L’essence de toutes les maladies est une imperfection de nos humeurs ; les maladies se guérissent par une évacuation spontanée ou provoquée » (Deinde purgare)

suite et fin

« Les unes (= les maladies) sont contractées à la naissance, d’autres sont endémiques et attaquent beaucoup de gens, d’autres proviennent de la constitution, du régime, de la nature du lieu et de celle des saisons »

« L’acidité est certes le plus nuisible des états des humeurs »

« Combien des symptômes (…) ne sont en fait que des remèdes ! »

« Dans les maux aigus, usez rarement des remèdes, même au commencement et regardez-y bien avant d’en prescrire »

« Il est sans doute bon de prier les dieux, c’est toujours à propos ; mais il faut de plus concourir avec la divinité et s’y aider, tout en l’invoquant » (qui deviendra très probablement notre Aide toi et le Ciel t’aidera…)

« Pour faire tout ce qui constitue le bon médecin, il faut six choses : des dispositions naturelles, une bonne éducation, de bonnes mœurs, avoir étudié jeune, l’amour du travail et du temps »